CAP accompagnant éducatif petite enfance : prêt pour la rentrée 2017
16/12/2016 Article rédigé par Catherine Lelièvre pour Les pro de la petite enfance
Le nouveau CAP Petite enfance s’appelle le CAP accompagnant éducatif petite enfance. Un changement de nom qui correspond aussi à une formation plus complète. Ce nouveau diplôme restera un diplôme unique mais sa modularisation permettra de faciliter les passerelles entre métiers. Et notamment à une assistante maternelle d’aller travailler en crèche, si à un moment de sa vie professionnelle, elle le souhaite. Revue de détails en 4 points-clefs.
Accompagnant éducatif petite enfance.
Dans les EAJE, les titulaires du CAP Petite enfance sont le plus souvent appelés « CAP petite enfance » car ils n’ont pas de nom ! Le rapport Giampino avait souligné cette anomalie. Et proposait de les nommer « assistants d’accueil petite enfance ». Le groupe de travail et la CPC ( commission professionnelle consultative) en ont décidé autrement. Les nouveaux diplômés seront donc des accompagnants éducatifs petite enfance. Appellation qui ne fait pas vraiment référence à la réalité de leur travail puisque que ces personnels peuvent prodiguer des soins aux enfants (change, repas), mais aussi faire le ménage dans les locaux, ou participer à l’organisation d’activités. On peut aussi noter que le rapport Giampino (qui a été référence pour tous ceux qui ont travaillé sur la refonte des diplômes du secteur de la petite enfance), avait rejeté l’idée d’un nouveau métier d’accueillant éducatif « plus tourné vers l’éveil que le soin » , à côté de celui d’auxiliaire de puériculture.
Un diplôme unique pour un exercice dans trois types d’accueil
Le nouveau CAP reste un diplôme unique (niveau V) pour un exercice dans trois types de lieux d’accueil : les EAJE, les écoles maternelles, le domicile des parents ou de l’assistante maternelle (y compris les MAM). D’où l’idée pour chaque référentiel (activités professionnelles, compétences, certification) d’un socle commun et de trois modules spécifiques. Pour être titulaire du CAP nouvelle formule, il faudra avoir validé tous les modules. Seules les assistantes maternelles (qui n’ont pas l’obligation pour exercer d’être titulaires du CAP) pourront ne passer que les épreuves correspondant à deux modules (au lieu d’un seulement actuellement) : celui du socle commun et celui de l’accueil individuel. Ce système a l’avantage de faciliter les passerelles entre métiers et lieux d’exercice. Par exemple une assistante maternelle qui souhaite, à un moment de sa vie professionnelle, exercer en crèche n’aura à valider (si elle a réussi les épreuves correspondant aux deux modules qu’elle aura déjà présentés) que le module EAJE. Cela pourra se faire via la VAE (validation des acquis d’expérience) notamment.
Par ailleurs les titulaires du diplôme pourront très facilement passer d’un poste en école maternelle à un poste en EAJE.
Le référentiel des activités professionnelles
Les activités communes : accompagner l’enfant dans ses découvertes et ses apprentissages ; prendre soin et accompagner l’enfant dans les activités de la vie quotidienne ; inscrire son action dans le réseau des relations enfants-parents-professionnels.
En école maternelle : assistance pédagogique au personnel enseignant ; activités de remise en état des matériels et locaux.
En EAJE : participation à la mise en œuvre du projet d’établissement et du projet pédagogique.
En ’accueil individuel (domicile des parents, domicile des assistantes maternelles et MAM) : négociation du cadre de l’accueil organisationnel et contractuel ; sécurisation des espaces de vie de l’enfant ; entretien du logement, des équipements et du matériel ; élaboration des repas.
Le référentiel de compétences et de certification
Les compétences communes aux trois types de lieux d’accueil de deux ordres . Des compétences de positionnement : l’information, la communication et l’organisation. Des compétences de réalisation mettre en œuvre des conditions favorables à l’activité et à l’expression des enfants dans un contexte donné ; mettre en œuvre des activités d’éveil ; réaliser des soins quotidiens ; appliquer des protocoles liés à la santé des enfants ( ce qui permettra par exemple aux assistantes maternelles d’accueillir un enfant avec un PAI)
A côté de ces compétences communes, des compétences spécifiques selon les lieux d’exercice à mettre en relation avec les activités spécifiques définies dans le référentiel des activités professionnelles.
Les épreuves en vue de l’obtention du diplôme délivré par l’Education Nationale serviront à évaluer si les compétences définies dans le référentiel de compétences sont bien acquises.
Lire aussi :l’arrêté sur le CAP accompagnant petite enfance publié au Journal Officiel
Une formation en deux ans
La durée de la formation demeure inchangée elle durera 2 ans. Accessible après la troisième, elle alternera cours théoriques et stages pratiques. 16 semaines de stage au total à faire en écoles maternelle, EAJE. Voire en RAM.
Petite enfance – Vaccinations obligatoires et entrée en collectivité : le décret est publié
Article Localtis du 29/01/2018 par Jean Noel Escudié
Comme annoncé par Agnès Buzyn il y a quelques jours, un décret du 25 janvier 2018 précise les nouvelles modalités de l’obligation vaccinale, avec désormais onze vaccins obligatoires (au lieu de trois), conditionnant notamment l’inscription des enfants nés après le 1er janvier 2018 en structures d’accueil de la petite enfance et en écoles maternelles. La ministre des Solidarités et de la Santé avait déjà présenté les grandes lignes de ces nouvelles obligations vaccinales, instaurées par la loi du 30 décembre 2017 de financement de la sécurité sociale pour 2018 (voir nos articles ci-dessous du 4 et du 10 janvier 2018).
La PMI et les départements ne sont pas oubliés
Le décret du 25 janvier apporte néanmoins plusieurs précisions complémentaires et modifie en conséquence le Code de la santé publique. Ainsi, il prévoit que l’ensemble de ces vaccinations obligatoires sont pratiquées « dans les dix-huit premiers mois de l’enfant », selon les âges fixés par le calendrier vaccinal.
De même, le décret précise que ces vaccinations obligatoires sont réalisées par les professionnels de santé autorisés à cet effet par la règlementation. Mais elles peuvent l’être aussi par les établissements et organismes habilités, ainsi que dans le cadre des consultations des services départementaux de PMI (protection maternelle et infantile) et de celles autorisées par le conseil départemental.
Le décret prévoit également que la déclaration attestant la réalisation de la vaccination est portée soit sur le carnet de santé (et, en outre, pour les enfants âgés de deux ans ou moins, sur les certificats de santé), soit, pour les personnes ne possédant pas de carnet de santé, sur un document remis par un professionnel de santé autorisé à pratiquer les vaccinations attestant la situation de la personne au regard des vaccinations obligatoires.
Carnet de santé et admission provisoire
Un autre article important précise les lieux et structures où l’accueil de l’enfant est subordonné à la présentation du carnet de santé (à jour des vaccinations obligatoires) ou du document en tenant lieu. Il s’agit notamment des établissements d’accueil du jeune enfant (Eaje) – autrement dit des différents modes de garde collectifs -, des assistantes maternelles, des écoles et des établissements d’enseignement scolaire et des accueils sans hébergement, des pouponnières et maisons d’enfants à caractère sanitaire, des établissements de l’aide sociale à l’enfance, des établissements pour enfants handicapés et, plus largement, de « toute autre collectivité d’enfants ».
Dans les Eaje, les établissements scolaires et chez les assistantes maternelles, « lorsqu’une ou plusieurs des vaccinations obligatoires font défaut, le mineur est provisoirement admis. Le maintien du mineur dans la collectivité d’enfants est subordonné à la réalisation des vaccinations faisant défaut qui peuvent être effectuées dans les trois mois de l’admission provisoire ». Les vaccinations qui n’ont pu être réalisées dans ce délai sont poursuivies suivant le calendrier vaccinal.
Enfin, un autre article adopte ces dispositions au cas des structures d’accueil sans hébergement (comme les centres de loisirs) relevant du Code de l’action sociale et des familles.
Références : décret n°2018-42 du 25 janvier 2018 relatif à la vaccination obligatoire (Journal officiel du 26 janvier 2016).
Pour aller plus loin
Un décret du 26 avril 2018 précise les modalités de mise en œuvre de la réforme de la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje), prévue par les articles 36 et 37 de la loi du 30 décembre 2017 de financement de la sécurité sociale pour 2018.
La réforme consiste, en l’occurrence, en un alignement du montant et du plafond de ressources de l’allocation de base servie à taux plein sur ceux du complément familial servi en métropole, pour les enfants nés ou adoptés à compter du 1er avril 2018.
Le décret du 26 avril 2018 fixe donc les montants de l’allocation de base à taux plein et à taux partiel, exprimés en pourcentage de la base mensuelle de calcul des allocations familiales (BMAF). Il fixe également les montants du plafond de ressources applicable à l’allocation de base à taux partiel, à la prime à la naissance et à la prime à l’adoption. En pratique, il en résulte une baisse de l’allocation de base de la Paje, qui passera de 184 à 169 euros par mois, pour les enfants nés ou adoptés à compter du 1er avril 2018.
Autre précision apportée par le décret : la majoration de 30% du montant maximal du complément de libre choix du mode de garde pour les familles monoparentales ne s’appliquera qu’aux gardes réalisées à compter du 1er octobre 2018. Cette mesure ne pèsera donc pratiquement pas sur les comptes de la sécurité sociale en 2018.
Références : décret n°2018-312 du 26 avril 2018 relatif à la prestation d’accueil du jeune enfant (Journal officiel du 28 avril 2018). Le décret du 26 avril 2018.
La réforme d’ensemble avait commencé par celle des diplômes de niveau V, avec en particulier la création du DEAES (diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social), né de la fusion du DEAVS (auxiliaire de vie sociale) et du DEAMP (aide médico-psychologique). Avec les textes parus au JO du 23 août, elle se poursuit avec la réforme des cinq diplômes jusqu’alors de niveau III.
Outre les CESF, la réforme concerne en effet quatre autres diplômes d’État : assistant de service social, éducateur technique spécialisé, éducateur spécialisé et éducateur de jeunes enfants.
Une ordonnance du 19 mai 2021, présentée le même jour en conseil des ministres, regroupe différentes mesures relatives aux « services aux familles ».
Cette ordonnance publiée ce 20 mai, prise sur la base de la loi Asap, vient inscrire les modes d’accueil du jeune enfant et les services de soutien à la parentalité dans le code de l’action sociale et des familles (CASF), prévoit une « charte nationale pour l’accueil du jeune enfant », remplace les relais assistantes maternelles (RAM) par des « relais petite enfance » (RPE) et renforce le rôle du « schéma départemental des services aux familles » présidé par le préfet, clarifie le cadre d’exercice du métier d’assistante maternelle (agrément, déclaration des places disponibles, exercice en MAM…) et permet l’expérimentation de délégations de compétences dans le champ de la petite enfance.
Pour découvrir l’ordonnance dans sa totalité, cliquez sur ordonnance écrit en violet.
Olivier Véran et Adrien Taquet ont présenté, lors du conseil des ministres du 16 juin, le projet de loi « relatif à la protection de l’enfance ». L’examen de ce texte, déposé le même jour sur le bureau de l’Assemblée nationale, devrait débuter rapidement.
Le projet de loi relatif à la protection de l’enfance porté par Adrien Taquet porte sur « le quotidien » des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance (avec, entre autres, l’interdiction des placements en hôtel), la protection contre les violences et la maltraitance, les conditions d’exercice du métier d’assistante familiale, les priorités assignées à la PMI, le rôle de l’État et des instances liées à la protection de l’enfance… Sur ces deux derniers points, une forme de reprise en mains par l’État semble se dessiner.
La PMI strictement encadrée et un Conseil national de la protection de l’enfance
L’article 12 procède donc à une « recentralisation » de fait de la PMI, au moins dans sa stratégie et ses grands principes de mise en œuvre. La PMI sera dorénavant inscrite « dans le cadre de la stratégie nationale de santé » et le ministre chargé de la santé fixera « des priorités pluriannuelles d’action en matière de protection et de promotion de la santé maternelle et infantile […], en concertation avec les représentants des départements, dans des conditions fixées par voie réglementaire ». L’exposé des motifs explique qu’il s’agit « à la fois d’assurer la cohérence de l’action publique en matière de PMI et d’impulser une dynamique en accord avec les réalités du terrain ». Dans le même esprit, les actions de PMI seront structurées dans le respect d’objectifs nationaux de santé publique et des modes d’action plus efficients seront promus. Dans le même temps, l’assurance maladie harmonisera le remboursement des actions réalisées « hors les murs » par les professionnels de santé de PMI.
Extrait de l’article Localtis du 17/06/21, pour découvrir sa version complète suivez le lien « extrait »
Le Ministère des solidarités et de la santé et la Direction générale de la cohésion sociale souhaitent la meilleure rentrée possible aux professionnels et aux gestionnaires des modes d’accueil qui oeuvrent, au-delà d’un accueil de qualité et sécurisé, de façon à éviter, autant que possible, la rupture d’accueil ou la cessation partielle ou totale d’activité, aux parents qui ont besoin d’un accueil prévenant et respectueux de leur enfant, et bien sûr aux jeunes enfants, qui ont tout intérêt à s’y épanouir.
Pour ce faire, le présent guide a vocation à accompagner l’ensemble des acteurs des modes d’accueil dans l’organisation de l’activité en lien avec le contexte épidémiologique actuel.
Pour télécharger le guide actualisé, c’est ici.
un décret du 30 août porte l’essentiel de la réforme des modes d’accueil de la petite enfance, en préparation depuis près de deux ans. Ce décret de 18 pages est complété par deux autres décrets et arrêtés parus également au mois d’août et traitant principalement des relais petite enfance et des obligations déclaratives des assistantes maternelles et des établissements d’accueil du jeune enfant (Eaje) en matière de disponibilités des places.
Pour découvrir ce décret dans la totalité, suivez le lien caché dans décret
Pour découvrir l’ensemble des autres décrets et arrêtés, reportez-vous aux ressources réglementaires selon votre profession. Vous y trouverez le titre du décret ou de l’arrêté, une explication de ce qu’il contient et un lien de consultation /téléchargement.
L’arrêté du 23 septembre 2021 a pour objet de définir la charte nationale (ou cadre) pour l’accueil du jeune enfant, texte de référence pour les établissements d’accueil du jeune enfant dans la conception de leur projet d’établissement et dans leurs pratiques professionnelles quotidiennes.
Cet arrêté officialise l’existence de cette charte qui devient applicable à toutes les structures d’accueils de la petite enfance (de l’accueillant au gestionnaire).
Pour découvrir cet arrêté, c’est ici.
Ce décret précise la composition, les missions et le fonctionnement du comité départemental des services aux familles, qui remplace la commission départementale de l’accueil des jeunes enfants.
Ce comité est défini comme « une instance de réflexion, de conseil, de proposition et de suivi concernant toutes questions relatives à l’organisation, au fonctionnement, au maintien et au développement des services aux familles ».
Le décret fixe également la composition du comité départemental des services aux familles.
La présidence revient au préfet, avec trois vice-présidents : le président du conseil départemental, un maire ou président d’EPCI désigné par l’association départementale des maires et le président du conseil d’administration de la CAF. Le comité compte 37 membres, dont notamment quatre maires ou présidents d’EPCI, quatre représentants des services du conseil départemental (dont le médecin responsable du service de PMI et le directeur de la MDPH), ainsi que le directeur responsable de la formation des services du conseil régional. Le secrétariat du comité départemental est assuré par la CAF.
En lien à la 5eme vague du covid 19 qui pertube l’accueil de l’enfant, le gouvernement a actualisé les recommandations en vigueur.
Compte tenu de l’évolution de la situation épidémique, la doctrine évolue s’agissant:
– de la gestion des cas Covid confirmés,
– de la gestion des contacts à risques,
– des normes d’encadrement des enfants qui évoluent de façon transitoire pour faciliter la continuité de l’accueil.
Pour télécharger ce protocole en version intégral, c’est ici.
Les autorités de santé ont constaté une amélioration de la situation sanitaire, qui permet d’envisager
l’allègement de certaines contraintes.
En conséquence, les recommandations nationales évoluent à compter du 28 février 2022 sur les
points suivants :
– Le niveau d’alerte sanitaire est abaissé au niveau 1. Il est donc mis fin au brassage limité des enfants
et à l’accueil en petits groupes ;
– Le port du masque dans les espaces extérieurs du mode d’accueil n’est plus obligatoire ;
– En présence de plus d’un tiers de cas par rapport à la capacité d’accueil de l’établissement (ou MAM,
RAM ou RPE) ou de l’unité d’accueil, une fermeture totale ou partielle de l’établissement (ou MAM,
RAM ou RPE) pourra être prononcée après avis de l’ARS, ou le cas échéant de la PMI, pendant 7 jours.
– Pour les personnes contacts à risque, enfants ou adultes, un seul test est à réaliser à J2 de la
notification/information du statut de contact à risque ;
– Les parents n’ont plus à produire ni de justificatif des résultats du test antigénique ou RT-PCR salivaire
ou nasopharyngé ni d’attestation sur l’honneur ;
– Les mesures de priorisation pour les parents professionnels de santé sont levées ;
– L’organisation des activités en extérieur est recommandée.
Pour découvrir les recommandations actualisées, suivez ce lien.
Le Covid semble diminuer un peu sur le territoire, de ce fait les préconisations ont été allégées.
Pour les découvrir, c’est ici .
Social / Santé – Agnès Buzyn dévoile sa feuille de route pour le quinquennat
27/09/2017 Jean-Noël Escudié / PCA pour Localtis
Agnès Buzyn a rendu public, le 26 septembre, le contenu de sa feuille de route délivrée durant l’été par le Premier ministre. La ministre des Solidarités et de la Santé avait d’ailleurs déjà levé en partie le voile sur le contenu de ce document, dont la signature par Matignon remonte au 9 août dernier.
Au-delà du souci de transparence de l’action publique, il n’y avait d’ailleurs plus vraiment de raison de conserver à ce document un caractère confidentiel, puisqu’une partie de ses orientations se retrouvent dans celles qui vont présider à l’élaboration de la future stratégie nationale de santé, récemment annoncée par Agnès Buzyn (voir nos articles ci-dessous du 31 août et du 18 septembre 2017).
En outre, le projet de loi de financement de la sécurité sociale qui doit être présenté jeudi 28 septembre viendra traduire une partie des orientations de cette feuille de route.
Rétablir la confiance
Comme l’indique la lettre de mission, l’objectif est que les Français aient « confiance dans leur système de protection sociale et de santé », mais aussi dans « son équité et son efficacité ». L’action du ministère devra donc « consolider la cohésion nationale autour de ce bien commun et restaurer la perception d’un système équitable et profitable à tous ».
Il s’agit également de « maintenir la soutenabilité de notre modèle de protection sociale de manière à garantir durablement ses principes de solidarité et d’équité.
Enfin, les politiques de solidarité mises en œuvre devront « protéger les personnes les plus vulnérables et lutter contre les inégalités sociales ». Autant d’objectifs de portée générale qui pourront difficilement être contestés…
De façon un peu plus précise, la – longue – lettre de mission fixe trois grands chantiers, dont deux intéressent très directement les collectivités. Le premier consiste à engager « une transformation du système de santé orientée en priorité vers la prévention, la réduction des inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé, ainsi que vers l’efficience et la qualité de prise en charge ».
Pas plus de 2,3% de progression annuelle pour l’Ondam
Ce premier axe couvre notamment la future stratégie nationale de santé – avec ses différents points forts déjà évoqués (vaccinations obligatoires, hausse du prix du tabac, lutte contre les addictions, service sanitaire de trois mois pour tous les étudiants en santé, reste à charge nul à l’horizon 2022 pour l’optique et les prothèses dentaires et auditives…) -, mais aussi le nouveau plan de lutte contre les déserts médicaux, dont Agnès Buzyn vient d’annoncer qu’il sera présenté le 13 octobre.
Autres mesures relevant de ce premier axe : le développement de la télémédecine (et notamment de la téléconsultation dès 2018) et de l’usage du numérique en santé, le renforcement des formes d’exercice groupées et des exercices mixtes ville/hôpital, la mise en place d’une « stratégie ambitieuse » du Big Data en santé, la révision de la loi bioéthique (avec en perspective la question délicate de la généralisation de l’autorisation de la PMA)… Précision importante – qui devrait se concrétiser dès la présentation du PLFSS 2018, le 28 septembre – : toutes ces réformes devront être conduites dans le cadre d’un Ondam (objectif national des dépenses d’assurance maladie) ne dépassant pas une progression moyenne de 2,3% sur les cinq ans.
Nouveaux objectifs à venir pour les créations de places d’Eaje
Le second chantier consiste à « veiller sur la soutenabilité de notre modèle de protection sociale, de manière à garantir durablement ses principes de solidarité et d’équité ». Il s’agit en l’occurrence de viser un équilibre des comptes sociaux à l’horizon de 2020, mais aussi de réformer le système de retraite en évoluant progressivement vers une approche notionnelle et – mesure proposée par tous les candidats à la présidentielle – en adossant le RSI au régime général.
Enfin, le troisième chantier prévoit que « les politiques de solidarité doivent permettre de mieux protéger les personnes les plus vulnérables et de lutter contre les inégalités sociales ». Il recouvre de nombreux objectifs jugés prioritaires : développer encore, « en lien avec les conseils départementaux », le maintien à domicile des personnes âgées et « définir une stratégie de long terme concernant les nécessaires adaptations de nos structures d’accueil et leur modèle de financement » (traduction : remettre à plat le dossier de la réforme des Ehpad).
Dans le champ de la politique familiale, le premier objectif de la feuille de route concerne l’accueil du jeune enfant. Pas de chiffres à ce stade, mais la fixation » de nouveaux objectifs en termes de création de places » dans la nouvelle COG (convention d’objectifs et de gestion) 2018-2022 avec la Cnaf, doublée d’un révision des modalités de financement.
Lutte contre la pauvreté et poursuite de la reprise en main de la protection de l’enfance
Sur la protection de l’enfance, il est demandé à Agnès Buzyn « d’élaborer une stratégie nationale interministérielle de protection de l’enfance », qui couvrira, elle aussi, la période 2018-2022 et devra améliorer le parcours de ces enfants et des jeunes adultes issus de l’ASE.
Le gouvernement confirme ainsi la tendance, déjà à l’œuvre sous le quinquennat de François Hollande, d’une « reprise en main » par l’Etat de la protection de l’enfance. Toujours dans le champ de la politique familiale, la lettre de mission prévoit une réforme du congé maternité, afin de garantir une plus grande équité entre les femmes.
Du côté des politiques d’insertion, est prévu le lancement d’une « nouvelle stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et contre l’exclusion », qui devra se faire dans une approche « rénovée et plus territorialisée ». La lutte contre le non recours aux droits est également au programme, avec l’instauration du « versement social unique », qui devrait regrouper plusieurs prestations dans le cadre de la réforme des minima sociaux. Ce « chantier majeur de l’accès aux droits » devra notamment se concrétiser dans le cadre de la COG avec la Cnaf.
La feuille de route n’oublie pas non plus la question des modalités de financement du RSA (voir notre article ci-contre du 26 septembre 2017), qui devra être traitée dans le cadre de la conférence nationale des territoires et de ses suites.
Enfin, les dernières priorités évoquées par la lettre de mission concernent l’égalité entre les femmes et les hommes – « grande cause nationale du quinquennat » -, qui doit irriguer l’ensemble des politiques publiques et sociales, et la prise en compte de la santé environnementale.
Pour aller plus loin
Petite enfance / Culture – Un protocole d’accord pour développer l’éveil artistique et culturel de la petite enfance
Article Localtis du 18/12/2017 Jean-Noël Escudié / P2C
Le ministère des Solidarités et de la Santé et le ministère de la Culture organisaient le 8 décembre la première rencontre nationale de l’éveil artistique et culturel des jeunes enfants.
Objectif : « Réaffirmer que l’art, la culture et les échanges interculturels aident l’enfant à construire sa place dans un monde qu’il découvre. » Cet objectif figure parmi les dix grands principes posés par la charte nationale pour l’accueil du jeune enfant, publiée par le précédent gouvernement le 27 mars dernier.
Selon le communiqué des deux ministères, cette rencontre nationale marquait aussi « le premier temps de la mise en œuvre du protocole d’accord pour l’éveil artistique et culturel du jeune enfant signé le 20 mars 2017 », mais dont la mise en œuvre est restée lettre morte en plein campagne électorale.
Sur le plus long terme, ce partenariat est loin d’être le premier entre les deux ministères, puisque le premier protocole culture-enfance remonte à 1989.
Quatre engagements pour les deux ministères
Dans le cadre du protocole 2017 – signé pour trois ans et renouvelable par tacite reconduction -, les deux ministères prennent quatre engagements.
Le premier consiste à développer un volet « éveil artistique et culturel » dans la politique d’accueil du jeune enfant du ministère en charge de la petite enfance.
Le second vise, en parallèle, à développer un volet petite enfance dans la politique d’éducation artistique et culturelle (EAC) du ministère de la Culture.
Troisième engagement : soutenir l’intégration de l’éveil artistique et culturel dans la formation initiale et continue des personnels travaillant auprès de jeunes enfants et dans celle des artistes et professionnels de la culture (directeurs de structures, bibliothécaires, médiateurs…).
Enfin, le quatrième engagement prévoit d’accompagner les initiatives exemplaires et innovantes en direction des jeunes enfants, conduites par les artistes et les acteurs institutionnels et associatifs, notamment dans le domaine de la création et de la diffusion destinée au très jeune public.
Mobiliser les collectivités territoriales et les autres acteurs locaux
Le protocole précise le contenu des deux derniers engagements. Sur l’accompagnement des actions innovantes, l’accord prévoit ainsi de mobiliser les lieux d’accueil de la petite enfance, les équipements culturels, les associations ressources reconnues, mais aussi les collectivités territoriales, les Drac, les directions départementales de la cohésion sociale, les CAF, les caisses de MSA…
Ces différents acteurs seront invités à mettre en œuvre des activités d’éveil artistique et culturel, en portant une attention particulière à différents éléments comme la lutte contre toutes les formes d’exclusion ou l’inscription dans des démarches préexistantes (comme les schémas départementaux des services aux familles).
Un accord à venir entre le ministère des Solidarités et le CNFPT
L’intégration de l’éveil artistique et culturel dans la formation professionnelle initiale et continue se fera notamment dans le cadre de l’évolution en cours des diplômes de l’accueil du jeune enfant. Du côté de la formation continue, l’engagement se concrétisera par la conclusion prochaine d’un accord cadre entre la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT).
De même, le ministère de la Culture s’engage à « favoriser la mise en place de coopérations locales entre équipements culturels et instituts de formation continue des professionnels de la petite enfance et, plus généralement, des lieux ressources pour les professionnels de la petite enfance, en particulier les relais d’assistantes maternelles ».
Un comité de pilotage, composé de représentants des deux ministères signataires et de leurs services extérieurs, se chargera de la coordination, du suivi et de l’évaluation du dispositif mis en place par le protocole, « en s’appuyant sur des indicateurs annuels susceptibles d’évoluer ».
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Pour aller plus loin
Petite enfance : les capacités d’accueil sont restées stables
25/01/2018 Jean-Noël Escudié / P2C pour Localtis
Piloté par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), l’Observatoire national de la petite enfance publie, avec quelque retard, son édition 2017. Ses résultats font apparaître une stabilité globale du dispositif d’accueil de la petite enfance, mais avec des évolutions divergentes selon les modes de garde, et la persistance d’écarts territoriaux.
Le tout alors que la baisse de la natalité se confirme, avec un nombre de naissances passant de 819.000 en 2014 (avec Mayotte) à 785.000 en 2016. Une tendance que l’Insee vient de confirmer dans ses chiffres pour 2017, avec 767.000 naissances l’an dernier (voir notre article ci-dessous du 16 janvier 2018). Ce recul de 6,4% en quatre ans est donc un peu plus que la « légère baisse » évoquée par le rapport de l’Observatoire.
Près de 57 places pour 100 enfants de moins de trois ans
Le recul du nombre de jeunes enfants, amorcé en 2012, se confirme et allège un peu la pression sur les modes de garde. Au 1er janvier 2017, la France compte ainsi 4,7 millions d’enfants de moins de six ans (-64.000 et -1,3% par rapport au 1er janvier 2016), dont 2,3 millions d’enfants de moins de trois ans (-32.000 et -1,4%). A long terme, l’Observatoire table toutefois sur « une stabilisation » du nombre d’enfants de moins de trois ans.
Face à ces évolutions, l’offre d’accueil de la petite enfance est restée relativement stable, passant de 56,1 places théoriques pour 100 enfants de moins de trois ans en 2014 – tous modes de garde confondus – à 56,6 places en 2015. En revanche, la progression demeure très nette sur les dix dernières années, puisque l’offre n’était encore que de 47,6 places en 2006.
Sans surprise, ces résultats d’ensemble recouvrent toujours de très fortes disparités territoriales. Ainsi, la capacité d’accueil – tous modes de garde confondus – va de 10 places pour 100 enfants de moins de trois ans en Guyane à 92 places en Haute-Loire. En métropole, tous les départements de Bretagne et des Pays de la Loire affichent une capacité de plus de 70 places. Les écarts peuvent aussi être importants au sein d’une même région. Ainsi, en Ile-de-France, Paris et les Hauts-de-Seine offrent une capacité de 67 et 63 places, contre 43 et 31 places dans le Val-d’Oise et en Seine-Saint-Denis (le département le moins bien loti de métropole). Les capacités d’accueil sont également faibles en Corse et dans la quasi totalité des départements du pourtour méditerranéen.
Assistantes maternelles : le recul se poursuit
Les tendances varient toutefois selon les différents modes d’accueil de la petite enfance. Ainsi, si les places chez les assistantes maternelles – autrement dit l’accueil individuel – ont fortement contribué à la progression d’ensemble de la capacité d’accueil au cours de ces dernières années, elles connaissent en revanche une diminution de 0,9% en 2015, avec 312.4000 assistantes maternelles employées directement par les parents pour un total de 795.700 places théoriques (contre 803.300 en 2014). Sur ce point, 2015 accentue la baisse déjà constatée l’année précédente. Par ailleurs, l’accueil chez les assistantes maternelles reste toujours aussi fortement typé géographiquement, avec une très forte présence dans le Grand Ouest et une quasi absence au centre de l’Ile-de-France et sur le pourtour méditerranéen.
De son côté, la garde par une salariée à domicile – solution la plus coûteuse – demeure assez marginale, avec une capacité globale de moins de 2 places pour 100 enfants de moins de trois ans. Elle est en revanche plus fortement présente à Paris (13 places pour 100 enfants) et en Ile-de-France.
L’accueil collectif a le vent en poupe
Pour sa part, l’accueil collectif – autrement dit les établissements d’accueil du jeune enfant (Eaje) – a poursuivi sa progression et offre désormais une capacité totale de 402.300 places, réparties dans 12.116 établissements (soit une jauge moyenne de 33 places par structure). Cette capacité monte même à 428.500 places si on ajoute l’offre proposée par les établissements non financés par la PSU (prestation de service unique) des CAF. Entre 2016 et 2015, la capacité des Eaje s’est ainsi accrue de plus de 30%.
Ces capacités d’accueil se répartissent en 83% pour les structures d’accueil collectif proprement dit (crèches multi-accueil, jardins d’enfants ou haltes garderies), 12% pour les services d’accueil familial et 5% pour les micro-crèches et les crèches parentales. La plus forte densité en places d’Eaje s’observe à Paris et en Ile-de-France, ainsi que dans les départements au sud d’une ligne Bordeaux-Lyon.
Enfin, le rapport de l’Observatoire passe un peu vite sur la question de la scolarisation des enfants de moins de trois ans (96.000 enfants), qui ne cesse pourtant de reculer depuis plusieurs années, se contentant d’indiquer que « l’évolution des effectifs d’élèves de moins de trois ans est […] fortement tributaire des politiques éducatives mises en œuvre ».
Les collectivités investissent dix milliards d’euros dans l’accueil de 0-6 ans
Le rapport de l’Observatoire consacre un chapitre aux dépenses publiques affectées à l’accueil du jeune enfant. Au total, les pouvoirs publics ont dépensé, en 2016, 31,7 milliards d’euros pour assurer cet accueil : 15,6 milliards d’euros pour les enfants de moins de trois ans et 16,1 milliards pour ceux de trois à six ans.
Pour les enfants de moins de trois ans, l’accueil collectif représente le premier poste de dépenses (6,3 milliards d’euros), suivi par l’accueil individuel (5 milliards).
Pour leur part, les aides accompagnant la cessation ou la réduction d’activité d’un parent pour élever son enfant représentent 2,2 milliards d’euros, tandis que la scolarisation des enfants de moins de trois ans affiche un coût de 574 millions d’euros. Sur les 31,7 milliards d’euros consacrés aux enfants de moins de six ans, les collectivités financent 10 milliards d’euros pour les Eaje et pour les écoles du premier degré.
La branche famille de la sécurité sociale (CAF et MSA) reste le principal financeur (12,2 milliards d’euros), suivie par l’Education nationale (7,6 milliards) et l’administration fiscale (1,8 milliard).
L’Assemblée favorable à des délais accélérés pour créer des places d’accueil
Le gouvernement a reçu ce jeudi 25 janvier le feu vert des députés, dans le cadre du projet de loi « droit à l’erreur », pour prendre des mesures visant à accélérer la création de places d’accueil de la petite enfance en simplifiant les normes et en installant un guichet administratif unique pour les porteurs de projets.
En 2014, la capacité d’accueil des enfants de moins de 3 ans par des modes d’accueil individuel ou collectif n’était que « de 56,1 places pour 100 enfants de moins de 3 ans », indique le gouvernement dans l’exposé des motifs de son amendement.
L’exécutif souhaite réaliser par ordonnance « une mise en cohérence des textes applicables, des simplifications voire des dérogations afin de réduire les frictions entre les normes ». Il assure que sera maintenu « un haut niveau de qualité concernant les conditions d’accueil des jeunes enfants, comprenant, outre le nombre et la qualification des adultes encadrant les enfants, de nombreuses composantes telles que les aménagements des locaux dans lesquels les enfants sont accueillis, la pertinence du projet d’accueil… ».
Au-delà des normes, les porteurs de projet doivent aussi accomplir des démarches auprès de plusieurs administrations (commune, préfet, département, CAF…). « Cet enchevêtrement des formalités administratives rend complexe la création, le développement et le maintien des modes d’accueil et ralentit la mise en oeuvre des projets voire peut décourager les porteurs de projets bien implantés », juge le gouvernement. Celui-ci propose donc d’expérimenter la mise en place d’un guichet administratif unique qui sollicitera à la place du porteur de projet l’accord des autorités partenaires.
Ces mesures permettraient également de limiter la hausse du coût de la place en crèche qui décourage les collectivités, selon leurs promoteurs.
AFP
Pour aller plus loin
« Le handicap, c’est une priorité du quinquennat », a rappelé ce 30 août Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, interrogée sur France culture, se félicitant notamment d’une « rentrée vraiment travaillée au mieux » pour les 340.000 élèves en situation de handicap qui s’apprêtent à prendre ou reprendre le chemin de l’école.
Alors que 60.000 à 70.000 enfants seraient actuellement suivis, 30.000 à 40.000 enfants supplémentaires auraient besoin d’un accompagnement précoce. Pour relever ce défi, le HCFEA formule des propositions pour mobiliser davantage les assistantes maternelles, développer les accueils mixtes et diminuer l’accueil à temps partiel, systématiser les projets personnalisés d’accueil ou de scolarisation, s’appuyer sur le périscolaire ou encore soutenir les parents et les fratries.
La cartographie interactive explore sept grands thèmes :
- l’accueil des jeunes enfants (accessibilité des places en crèches et hors crèches, accessibilité aux places des modes d’accueil formel),
- la démographie (avec en particulier la part d’enfants mineurs dans les foyers monoparentaux et dans les familles nombreuses),
- l’économie (niveau de vie médian, part des familles sous le seuil de bas revenu, part d’enfants avec un parent au chômage…),
- l’éducation (accès à l’éducation et aux services scolaires, école et résultats scolaires),
- le logement (suroccupation, ancienneté, logement social, coût relatif du logement),
- les loisirs (en l’occurrence les activités sportives)
- la santé (accès aux soins et recours aux soins, avec des chiffres très détaillés sur ce dernier point).
Toutes ces données sont systématiquement rapportées à la présence d’enfants de moins de 18 ans.
Pour découvrir la carte, c’est ici
PARUTION de : ‘’L’éveil culturel et artistique dans le lien parents enfant’’ 2e LIVRET D’INITIATIVES pour l’éveil culturel et artistique et les éléments clés du rapport de Sophie Marinopoulos.
Ce livret fait écho à deux documents déjà paru, l’un en décembre 2017 en lien à la première journée nationale petite enfance qui a eu lieu le 8/12/17 et l’autre le rapport de Sophie Marinopoulos sur la santé culturelle que vous trouverez ci-dessous, sur la même page.
Il offre des cadres d’appui pour la mise en place de l’ECA-LEP et partage des actions inspirantes afin qu’ensemble artistes, professionnels de la culture, petite enfance, santé et décideurs politiques, nous engagions une mobilisation forte pour la Santé Culturelle des enfants…
Pour le découvrir, c’est ici
Adrien Taquet est secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, depuis le 26 juillet 2020. Avec un portefeuille élargi par rapport à ses précédentes fonctions.
Dans un communiqué des Ministère des Solidarités et de la Santé, sa nouvelle mission est présentée comme « au service d’une politique ambitieuse de l’enfance et des familles ». Dans ce même communiqué se dessine la feuille de route du Secrétaire d’État.
le Secrétaire d’État poursuivra le travail amorcé autour des 1000 jours (avec la remise du rapport de la Commission des 1000 jours à la rentrée de septembre), de la stratégie de prévention et protection de l’enfance (avec de nouvelles contractualisations avec les départements), de la lutte contre les violences faites aux enfants ( dont les États Généraux se tiendront en octobre). « Ces actions constitueront le fer de lance d’une politique familiale ambitieuse qui place les intérêts de l’enfant au cœur des attentions » souligne encore le communiqué.
Au-delà de ces actions, « la politique familiale précise encore le communiqué devra évoluer en profondeur pour devenir une politique des enfants et des familles, permettant de mieux prendre en compte les mutations de celles-ci, soutenir les parents en favorisant l’équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle grâce notamment à une réforme des congés parentaux et respecter l’impératif égalité des conjoints face à la parentalité ».
Dés lors elle déploiera autour de trois axes :
« -Renforcer la lisibilité et la cohérence de la politique familiale en veillant à placer systématiquement les familles au centre de la politique publique
-Accompagner les familles à toutes les étapes de la vie de l’émergence du projet parental`
-Développer une politique familiale universelle et inclusive, au service de toutes les familles qui s’adapte aux besoins spécifiques de chaque enfant et aux demandes de leurs parents. »
Adrien TAQUET a été nommé à la tête du Secrétariat d’Etat à l’Enfance et aux familles au début de l’été reprenant dans son périmètre les modes d’accueil.
Ce discours « d’intronisation » parle évidement du rapport des 1000 premiers jours, mais résonne aussi comme une feuille de route des chantiers en lien à la parentalité et la petite enfance.
Ce discour a la particularité d’avoir été diffusé en direct sur les réseaux sociaux.
Pour découvrir le contenu du discours, c’est ici !
La loi d’Accélération et de Simplification de l’Action Publique (ASAP) est adoptée. Elle devrait être promulguée début décembre. La réforme des modes d’accueil, dite NORMA, peut enfin se mettre en marche. Le point sur les objectifs d’une réforme qui divise encore gestionnaires et pros de terrain, les principales mesures et derniers arbitrages d’Adrien Taquet le Secrétaire d’État à l’Enfance et aux Familles.
Adrien Taquet au travers d’un discours le 26 novembre 2020 est venu préciser les grandes modifications à venir pour l’ensemble des professions de la petite enfance.
Découvrir le communiqué de presse d’Adrien Taquet.
Le rapport annuel de l’accueil du jeune enfant publié aujourd’hui par l’Observatoire national de la petite enfance confirme la poursuite du recul de l’accueil individuel en 2018.
11900 professionnelles en moins chez les assistants maternels.
La diminution de leur nombre observée depuis 2014 se poursuit, avec une baisse de 11 900 professionnelles en activité entre 2017 et 2018 (soit – 4,4%). En revanche, c’est en accueil collectif que le nombre de places a le plus augmenté entre 2017 et 2018 (+ 11 400), dopé par l’offre des micro-crèches Paje fixant librement leur tarification.
Si la capacité théorique d’accueil individuel se maintient, avec 33,2 places potentielles pour 100 enfants de moins de 3 ans, c’est donc en raison de la baisse démographique des enfants âgés de moins de trois ans, en lien avec la baisse de la natalité.
3000 MAM
La France compte environ 3000 Maisons d’assistantes maternelles en 2018, contre 1600 en 2015. seul deux départements n’en disposent pas en 2018 et 68 départements en possèdent plus de dix.
3164 RAM
En 2018, 3 164 relais assistantes maternelles (RAM) sont comptabilisés en France entière. Un RAM couvre en moyenne 6,8 communes, dont 8,2 communes pour les relais itinérants, contre 5,2 pour les autres. Près d’une assistante maternelle sur deux a participé à au moins une action proposée par une RAM.
Pour découvrir la totalité du rapport 2019, c’est ici.
En lien aux dernières annonces gouvernementales et la mise en oeure d’un nouveau confinement. Adrien Taquet est venu répondre aux inquiétudes des professionnels sur les conduites à tenir et les remercier de leur implication.
Decouvrez ce communiqué de presse qui informe les assistants maternels qui le chomage partiel va être maintenu.
La question du droit à une place d’accueil du jeune enfant a été remise à l’agenda par le président de la
République lors de son intervention du 6 janvier 2022 au Congrès de la Fédération des acteurs de
solidarité, où il a parlé de la nécessité de mettre en place « un véritable droit à la garde d’enfant qui
devrait se traduire par un mode d’accueil individuel ou collectif accessible pour tous les parents, avec une
indemnisation en cas d’absence de solution ».
Un petit nombre de pays de l’Union européenne (UE) ont mis en place un droit à une place d’accueil du
jeune enfant dès le plus jeune âge : Danemark (6 mois), Allemagne (1an), Estonie (1 an et demi), Finlande
(vers 9-10 mois, c’est-à-dire après le congé parental), Lettonie (1 an et demi), Suède (1 an) (Eurydice 2019).
La majorité des pays ne prévoient un droit à une place qu’à partir des 3 ans de l’enfant, comme c’est le
cas de la France aujourd’hui dans le cadre de l’école maternelle.
L’analyse d’un panel de pays qui ont mis en place un tel droit à une place dès le plus jeune âge (Allemagne,
Suède, Finlande, Islande et Danemark) donne les enseignements suivants :
le droit à une place vaut pour les différents types d’offre, publique ou privée, collective ou individuelle. Le parent n’a donc pas un droit à une place en particulier et la commune peut proposer une place chez une assistante maternelle en lieu et place d’une place en crèche, en particulier jusqu’à l’âge de 2 ans.
Pour découvrir cette étude, suivez le lien:
Lors de La Rentrée de la Petite Enfance organisée par le site Les Pros de la Petite Enfance ce lundi 26 septembre au ministère des Solidarités et de la Santé, Jean-Christophe Combe, le nouveau ministre des solidarités de l’autonomie et des personnes handicapées, a prononcé un discours dans lequel il annonce notamment une grande concertation sur le « service universel d’accueil du jeune enfant ».
Pour découvrir la totalité de son intervention, c’est ici.
Le service public petite enfance a été un des thèmes de campagne lors des éléctions présidentielles… Ce service entre dans une phase de concertation, comme l’a annoncé Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées à l’occasion du Comité interministériel à l’enfance, réuni ce lundi 21 novembre 2022. Plus d’info ici
Mais auparavent, Le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) qui est la troisième assemblée constitutionnelle de la République, avait été saisi par le premier ministre sur la question du système français d’accueil du jeune enfant.
Dans ce projet d’avis, le CESE formule 15 préconisations afin de dessiner les contours d’un service public d’accueil de la petite enfance plus efficace permettant notamment de :
- Répondre aux difficultés rencontrées par les parents en leur permettant un choix effectif entre les différents modes de garde ;
- Lutter contre les inégalités de reste à charge, qui constituent un obstacle fort, en particulier pour les familles modestes ;
- Être au service du bien-être de l’enfant et réunir les conditions du développement des jeunes enfants ;
- Résoudre les défaillances de la politique d’accueil du jeune enfant qui ont bien souvent une incidence sur l’emploi des femmes.
Pour découvrir le rapport dans son intégralité, c’est ici
Pour voir la présentation de ce travail réalisé par le CESE, c’est ici
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Il est issu des recommandations d’un travail approfondi de concertation scientifique et publique, auquel l’ensemble des acteurs de l’accueil du jeune enfant ont été associés pendant près d’une année.
Composé d’un texte-cadre et d’une charte rédigée du point de vue de l’enfant, ce cadre doit :
- Permettre aux partenaires de signaler leur adhésion aux valeurs du cadre national et leur participation à ses objectifs généraux.
- Favoriser les relations et les échanges entre enfants, parents et professionnels.
- Fédérer les acteurs de la petite enfance autour de valeurs et principes communs.
Ce « cadre national pour l’accueil du jeune enfant » a été diffusé par la circulaire n° 2017-005 du 27 septembre 2017.
Michèle Peyron a remis vendredi 14 juin son rapport très attendu sur la protection maternelle et infantile (PMI). Lorsque le Premier ministre avait confié cette mission à la députée de Seine-et-Marne , il avait largement ouvert le champ de la réflexion.
Très fouillé, ce rapport de près de 200 pages, réalisé avec le concours de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), s’appuie sur une cinquantaine d’auditions et de réunions et sur des déplacements dans quatorze départements. Il dresse un constat particulièrement sombre : celui d' »une crise majeure de la protection maternelle et infantile dans notre pays ». Celle-ci vaut malgré une dépense annuelle estimée à 500 millions d’euros (il est difficile d’obtenir un chiffre précis), l’investissement de 10.000 professionnels en ETP (médecins, infirmières puéricultrices, sages-femmes, psychologues…) et une « plus-value de la PMI [qui] réside dans une triple accessibilité géographique (plus de 5.000 points de consultation), financière (gratuité) et administrative (absence de formalités, accueil inconditionnel, capacité à ‘aller vers’ à travers les visites à domicile) ».
Pour le découvrir, c’est ici.
Le rapport de la psychanalyste Sophie Marinopoulos Une stratégie nationale pour la Santé Culturelle – promouvoir et pérenniser l’éveil culturel et artistique de l’enfant de la naissance à 3 ans dans le lien a son parent, a été remis à Franck Riester, ministre de la Culture ce mardi 4 juin 2019. Commandé en août 2018, il s’inscrit dans la politique interministérielle en faveur de l’éveil artistique et culturel des jeunes enfants.
Sophie Marinopoulos formule, après l’analyse d’initiatives inspirantes, plus de 66 propositions en faveur d’une politique culturelle à dimension sociale, dans un esprit de démocratisation de la culture, d’accessibilité pour tous et de reconnaissance des besoins des très jeunes enfants et de leurs parents. Ces préconisations s’inscrivent dans un contexte de mutation de la famille et de la parentalité.
L’approche du rapport de Sophie Marinopoulos repose sur l’alliance de la culture et santé. Elle conceptualise la « Santé Culturelle » qui réhabilite une culture universelle, porteuse de l’éveil humanisant des tout‐petits.
Ce rapport a pour titre exact; PILOTAGE DE LA QUALITE AFFECTIVE, EDUCATIVE ET SOCIALE DE L’ACCUEIL DU JEUNE ENFANT. Il porte sur les moyens d’améliorer la qualité des modes d’accueil de la petite enfance, ici définie comme qualité affective, éducative et sociale. Il s’adresse à toutes les parties prenantes du secteur et s’inscrit à la suite des travaux engagés par le HCFEA sur ce thème. Il est réalisé dans le cadre d’une saisine conjointe de la ministre de la Santé et des Solidarités Agnès Buzyn et de la secrétaire d’Etat à la famille, Christelle Dubos.
Prenant appui sur les 10 articles du texte cadre national de l’accueil du jeune enfant, le rapport propose des repères de qualité et des axes pour piloter la montée en qualité des modes d’accueil individuels et collectifs. Centrée sur les conditions favorables au développement et à l’épanouissement des jeunes enfants, ’approche interactive et multi-dimensionnelle de la qualité inclut de fait l’accueil des familles et la continuité éducative vers l’entrée en école maternelle.
A court terme, ce rapport a vocation à servir de matrice à la campagne de formation continue des professionnels de la petite enfance prévue par la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté.
Le rapport complet ou la synthèse sont disponibles ici.
L’objectif de ce rapport, intitulé « De la naissance à 6 ans: au commencement des droits », est d’analyser la manière dont les droits des tout petits sont appréhendés et effectivement mis en oeuvre, au plan individuel et collectif. Comment la société s’organise-t-elle pour garantir les droits de ces tout petits enfants ? Quelle est la place qui leur est réellement faite dans les politiques publiques et par les institutions ? Comment leurs droits sont-ils ou non défendus et soutenus ?
Après la validation du Conseil de l’enfance et de l’adolescence et du conseil de la famille lors d’une ultime réunion, le rapport sur l’accueil des enfants de moins de trois ans devrait être remis à Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé. Il reprend en les détaillant et en les chiffrant les grandes orientations proposées lors de la réunion du 20 février. Et prend clairement position pour peser de tout son poids sur la future COG 2018-2022, actuellement en cours de négociation entre la Cnaf et l’État.
C’est un rapport très volumineux. Une première partie dresse l’État des lieux. Une deuxième partie Orientations intitulée « Pour une stratégie renforcée du développement de l’accueil du jeune enfant » propose un certain nombre de pistes de réflexion et émet des propositions précises qui concernent tant l’aspect quantitatif que qualitatif des modes d’accueil individuel et collectif.
Si vous ne souhaitez pas lire ce rapport proche des 350 pages, le HCFEA a aussi prévu une synthèse d’une quinzaine de pages qui revient sur les éléments clés de l’état des lieux et propose des pistes d’actions.
Pour découvrir la synthèse, c’est ici ! bonne lecture.
Les 1 000 premiers jours de l’enfant constituent une période essentielle pour le bon développement et la construction de l’enfant. Cette période conditionne la santé et le bien-être de l’individu tout au long de sa vie. C’est sur ce sujet qu’a travaillé une commission de 18 experts spécialistes de la petite enfance, présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, et lancée par le Président de la République en septembre 2019.
Pour découvrir le rapport dans sa version complète, suivez le lien ci-dessous:
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport-1000-premiers-jours.pdf
Ce rapport qui date de mai 2016 reste un document de référence pour la politique Nationale en cours et grand nombre de professionnels de la petite enfance.
Ce rapport intitulé « Développement du jeune enfant; Modes d’accueil, formation des professionnels » correpond à une commande du Ministre des familles, de l’enfance et des Droits des femmes (Mme Rossignol).
Ce rapport est construit selon 4 axes:
- Le développement du jeune enfant avant 3 ans
Orienter les transformations souhaitables des modes d’accueil individuels et collectifs et de la formation des professionnels qui y contribuent à partir d’une ligne claire, celle des dimensions prioritaires du développement et de l’épanouissement des enfants avant 3 ans.
- Les relations avec les familles
Dans une clarté des positions et rôles entre parents et professionnels, favoriser non seulement une souhaitable convergence du projet pour l’enfant mais encore un enrichissement réciproque, dans une approche non normative et prévenante.
- L’organisation de l’accueil et les pratiques
Des modes d’accueil personnalisants, ludiques, ouverts sur le monde, qui encouragent chez l’enfant sa vitalité découvreuse, son désir d’apprendre et de se socialiser.
- La formation des professionnels
S’appuyer sur la diversité existante des métiers et forger une identité professionnelle commune à l’accueil du jeune enfant; renforcer le professionnalisme de l’accueil individuel par des formules souples et des synergies de l’accueil collectif; faciliter l’accès à la profession et les évolutions professionnelles.
Ici, un lien pour découvrir l’intégralité du rapport
Ou bien une synthèse de ce dernier, pour vous permettre de découvrir rapidement les différentes parties qui le composent.
Bonne lecture !